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Cuba débranche : pourquoi les centrales électriques flottantes disparaissent

Les centrales électriques flottantes de la société turque Karadeniz Holding disparaissent de Cuba aussi discrètement qu'elles y sont arrivées. Les contrats de location de ces navires, autrefois salués comme une solution rapide à la crise énergétique, sont restés opaques. Les experts critiquent les coûts élevés et l'efficacité limitée des centrales. 
 
 
Depuis des semaines, les centrales électriques flottantes disparaissent des ports cubains aussi mystérieusement qu'elles y sont apparues. Fin février, seuls deux des huit navires initialement exploités par la holding turque Karadeniz restaient à La Havane. D'une capacité totale de 300 mégawatts (MW), ils auraient fourni environ un quart de la production d'électricité cubaine jusqu'en 2023.

Une expérience énergétique coûteuse.
Lorsque le gouvernement cubain a annoncé la location des centrales en 2022, le ministre de l'Énergie, Vicente de la O, les a présentées comme la solution la plus rapide et la plus efficace pour accroître la production d'électricité. Cependant, les détails des contrats avec Karadeniz Holding n'ont jamais été divulgués. Cela a suscité des spéculations parmi les experts : pourquoi Cuba louait-elle des centrales électriques flottantes coûteuses alors que des systèmes de production similaires existaient déjà sur l'île et nécessitaient simplement des réparations ?

Un ingénieur de Santa Clara a fait une comparaison frappante : « C'est comme posséder une voiture et la laisser au garage pour en louer une similaire. » Si certains générateurs existants nécessitaient des réparations, celles-ci auraient probablement coûté moins cher que la location de ces bateaux.

Un autre problème est apparu lors des pannes de courant nationales de 2022 et 2024 : les centrales électriques turques avaient besoin d'une source d'énergie externe pour démarrer. Les centrales cubaines existantes, en revanche, pouvaient démarrer de manière autonome et étaient donc plus résistantes aux crises.

Contrats flous et coûts élevés
Si les clauses contractuelles floues de Karadeniz Holding ont suscité la controverse dans d'autres pays comme l'Équateur et l'Afrique du Sud, la situation à Cuba reste encore plus opaque. À ce jour, il n'existe aucune information officielle sur le montant payé par le gouvernement cubain pour les navires à moteur ni sur les conditions de paiement.

Une estimation approximative, basée sur les contrats équatoriens, suggère que Cuba a payé au moins 313 millions de dollars en 2023 pour les 4 494 gigawattheures d'électricité produits par les navires, hors carburant. Même avec des tarifs réduits, les coûts du carburant ont totalisé plus de 155 millions de dollars. À titre de comparaison, à Cuba, l'entreprise canadienne Sherritt produisait de l'électricité pour seulement 5,74 cents américains par kilowattheure, tandis que Karadeniz pratiquait des prix nettement plus élevés.

Un autre facteur déterminant était la structure du personnel : les spécialistes étrangers travaillant dans les centrales turques recevaient leurs salaires en devises étrangères, ce qui augmentait encore les coûts d'exploitation. À l'inverse, les travailleurs cubains étaient payés en monnaie nationale.

Avenir de l'approvisionnement énergétique : Vers une transition vers les énergies renouvelables ?
Avec le retrait des centrales turques, Cuba investit davantage dans les énergies renouvelables. Entre autres, 55 nouveaux parcs solaires doivent être construits avec l'aide de la Chine, mais les détails sur ces projets sont rares. Compte tenu de la crise énergétique actuelle, il est difficile de savoir si cette transition permettra une alimentation électrique plus stable.

Les experts plaident en faveur d'un développement de la production d'électricité à partir du gaz. L'entreprise cubano-canadienne Energas, par exemple, pourrait accroître sa capacité grâce à des investissements ciblés. Les centrales à gaz produisent non seulement moins d'émissions de CO₂ que les générateurs au fioul ou au diesel, mais aussi des coûts d'exploitation plus faibles. Néanmoins, le manque de transparence du gouvernement cubain demeure un obstacle à une analyse objective des meilleures options énergétiques.

Un chapitre coûteux se termine – mais quelle est la suite ?
Le retrait des centrales turques marque la fin d'un chapitre coûteux de la politique énergétique cubaine. L'incertitude demeure quant à savoir si le passage aux énergies renouvelables ou à la production d'électricité au gaz apportera le redressement espéré. Une chose est sûre, en revanche : le gouvernement cubain doit garantir une plus grande transparence dans sa politique énergétique à l'avenir afin d'éviter de saper davantage la confiance de la population et des investisseurs potentiels.